6.2 - Savoir donner l'alerte




Voilà un point qui est souvent négligé. Et pourtant, la qualié de l'alerte est primordiale pour des secours efficaces.






































LE QUESTIONNAIRE D'ALERTE


LISTES DES TELEPHONES DES SAMU DE MONTAGNE

HAUTE-SAVOIE : 15
SAVOIE : 15
ISERE : 15
DROME : 15
HAUTES-ALPES :
04 92 51 02 15

PYRENEES-ATLANTIQUES :
(Bayonne)  15
(Pau) 15
ou 05 59 92 48 48

HAUTES-PYRENEES : 15
ARIEGE : 15
PYRENEES-ORIENTALES : 15

 

BIEN LOCALISER LE LIEU DE L'ACCIDENT

BIEN ÉVALUER LA DEMANDE DE SECOURS

 

Combien d'équipes de sauveteurs ont perdu un temps précieux à essayer de retrouver le lieu de l'accident ! Combien de secours ont été inadaptés faute d'indications précises concernant la demande médicale !

On peut dire qu'une bonne alerte comporte deux séries d'éléments : ceux relatifs à la localisation du sinistre et ceux relatifs à l'aide médicale nécessitée par l'état des victimes.

 

BIEN LOCALISER LE LIEU DE L'ACCIDENT

C'est parfois très simple car il s'agit d'un lieu connu, souvent indiqué sur les cartes et ne prêtant pas à confusion. Par exemple un refuge, un col, un lieu-dit précis. Dans d'autres cas, l'accident a eu lieu dans une zone vaste ou imprécise à moins que ce soit par mauvais temps et il faudra des points de repère plus détaillés pour décrire aux sauveteurs le lieu du secours. Par exemple une zone de crevasses (les Séracs à la Mer de Glace), ou une vallée assez large (le Vallon des Etançons à la Meije). Il faudra donc donner une description quasi-topographique du style : sur la rive gauche du vallon, à l'altitude de 2560 mètres, 50 m. au-dessus d'un énorme bloc qui sert de bivouac en été ....

La zone doit être balisée, surtout si aucun témoin ne reste à attendre les secours. Penser que ceux-ci vont venir en général par hélicoptère et que les objets légers s'envolent avec le souffle des pales (et peuvent passer dans le rotor pouvant provoquer la chute de l'engin). Si on utilise des vêtements, on aura soin de les lester avec de la neige. On prendra garde aussi à laisser un balisage qui ne sera pas recouvert par une éventuelle chute de neige si le temps menace. Dans ce cas, on pourra utiliser un vêtement de couleur tendu verticalement entre deux skis ou bâtons si on en dispose. Ce type de balisage sera aisément repéré par l'hélicoptère qui va remonter depuis la vallée.

BIEN ÉVALUER LA DEMANDE DE SECOURS

Voilà un point qui est capital pour celui qui dirige le secours dans la vallée. Y a-t-il une seule ou plusieurs victimes ? Y a-t-il des disparus sous la neige ou bien tout le monde a été retrouvé ?  Les disparus sont-ils équipés d'ARVA ? Quel type d'assistance médicale doit-on fournir ? Quels sont les besoins des victimes ?
En l'absence de toutes ces informations. les sauveteurs sont dans l'obligation de prévoir le pire. Et cela coûte beaucoup de bonne volonté, d'énergie et en fm de compte d'argent. Parfois même, les sauveteurs sont obligés d'opérer des choix délicats du style : une équipe cynophile ou un médecin ? Tout ceci montre qu'il est très important de bien évaluer la demande de secours afin qu'elle soit plus adaptée au besoin et finalement la plus efficace.

Voici quelques éléments qu'il faudra donner avec l'alerte. Nombre de personnes concernées par l'accident, nombre de disparus nécessitant une recherche (chien, sondes), nombre de personnes déjà retirées de l'avalanche et état dans lequel elles se trouvent, état du ou des blessés les plus graves (traumatismes, hypothermie. asphyxie, état de mort apparente ... ). Sachez de toute façon qu'en France tout au moins, les secours viendront avec un matelas «Coquille» et une médicalisation complète permettant de traiter n'importe quelle pathologie liée à un accident de montagne. Chez nous, presque tous les secours sont effectués par voie aérienne et souvent une équipe médicale intervient dès la première rotation.
Enfin, sachez que les secours feront le plus vite possible, mais l'hélicoptère doit prendre à son bord les secouristes (qui ne sont pas forcément à la D. Z. ou Dropping Zone), charger bien souvent l'équipe chien-maître chien et prendre à l'hôpital le toubib avec son matériel médical.

 

DÉCRIRE LE LIEU DE L'ACCIDENT

  • nom du lieu (point le plus proche nommé sur la carte)
  • altitude précise
  • points caractéristiques (arbre, rocher, fond du ravin ... )
  • repères par rapport au lieu connu le plus proche (refuge ... )
  • balisage laissé en place (coéquipier, anorak, ski, sac ... )

 

ÉVALUER LA DEMANDE DE SECOURS

  • nombre de personnes ensevelies à rechercher
  • nombre de personnes blessées, non ensevelies ou déjà dégagées
  • état des blessés les plus atteints :
    • inconscient, état de mort apparente ...
    • détresse respiratoire
    • détresse circulatoire
    • lésions profondes (tête. abdomen ... )
    • suspicion d'une fracture de la colonne vertébrale
    • fractures des membres (ouvertes, avec déplacement. .. )
    • autres informations (saignement important .... )